• Prénom : Estelle
  • Âge : 40 ans
  • Profession : Employée familiale 
  • Montalbanaise d’accueil 

« Il faut apprendre à nos enfants la tolérance et le respect de l’autre, mais aussi de soi-même »

 

Pensez-vous que la femme occupe la place qu’elle mérite dans l’espace public ? 

 

Pas vraiment. Je pense que la femme reste sous-représentée dans l’espace public, et ce, dès son plus jeune âge, malgré une évolution palpable au sujet des droits et des conditions des femmes. Je citerai comme exemple la fréquentation des espaces de loisirs ou sportifs, les Skate-Parks ou les City-Stades dont la fréquentation est en majorité masculine. Je pense que les femmes ou les jeunes filles ne s’y sentent pas à l’aise, voire même en insécurité, et préfèrent pratiquer leurs loisirs en intérieur.

L’éducation peut aider à faire bouger les choses. Sans parler de l’égalité homme/femme, il faut apprendre à nos enfants la tolérance et le respect de l’autre, mais aussi de soi-même. J’estime que c’est la base de l’éducation, laquelle j’essaie de donner à ma fille. Je reste persuadée qu’avec ces valeurs et un peu de détermination, beaucoup de portes lui seront ouvertes.

 

 

A votre avis, la femme devrait-elle être égale de l’homme ou plutôt complémentaire ?

 

Je dirai égale et complémentaire à la fois. Néanmoins, tout dépend de la situation. A mon avis, l’essentiel se trouve plutôt dans le respect de l’homme envers la femme, mais aussi de la femme envers l’homme.

L’idéal dans le milieu professionnel serait d’éviter de « genrer » et, en conséquence, de prendre uniquement en compte les compétences, les qualités et les capacités de la personne. Ça, c’est de l’égalité. Quant à la relation de couple, je pencherai plus pour une complémentarité. Avec mon mari, nous sommes différents, ne serait-ce que sur le plan physique, mais nos traits de caractère se complètent et complètent aussi ceux de nos enfants, ce qui fait que nous formons une famille harmonieuse.

 

 

On évoque souvent la disparité salariale entre femme et homme. Peut-on parler de violence économique dans ce cas de figure ? 

 

Il est indéniable que cette disparité salariale est, avant tout, un manque de respect à la femme qui en est victime. Comment en 2021 pouvons-nous encore accepter qu’à travail égal, un homme ait une meilleure rémunération que sa collègue ? C’est un réel manque de considération à la gent féminine qui est, de surcroît, sous-représentée dans les postes de responsabilité, alors que d’après de récentes études, elle détiendrait de meilleurs atouts pour un management de qualité.

 

 

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